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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 21:57

 

 

Dix années de prison requises contre des kidnappeurs

SIÉGEANT EN SA SESSION CRIMINELLE, LA COUR D’ASSISES D’ANNABA A EU À TRAITER UNE MYSTÉRIEUSE AFFAIRE DE KIDNAPPING DIGNE D’UN FILM POLICIER AMÉRICAIN DANS LAQUELLE DEUX POLICIERS ÉTAIENT DES AUTEURS D’UNE SCÈNE CRIMINELLE. LE JUGE  MAMÈNE BRAHIM, AVEC SA GRANDE SAGESSE ET SON SAVOIR JURIDIQUE, A SU ÉCLAIRER PLUSIEURS ZONES D’OMBRE QUE PRÉSENTAIENT LE SCÉNARIO EN QUESTION . 

L’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation a révélé que durant une ronde nocturne effectuée par la police dans la nuit du 3/7/2011, les services de sécurité avaient été informés par un certain Chrait Islam du kidnapping de son ami Bousaid Lamine. Les faits se sont déroulés à quelques mètres du consulat général de Tunis à Annaba lorsque les présumés auteurs, notamment Charfi Walid, policier de son état à Alger et résidant à Annaba, son voisin Zalani Toufik, policier aussi de profession, Guarss Saifedine et Khaloufi chamsedine avaient avec leurs armes de service agressé Lamine en le mettant avec force dans la malle de leur véhicule de marque Symbol. Les informations judiciaires indiquent qu’une fois avisés, les policiers ont pris en chasse la voiture suspectée et en tirant des coups de sommation, ils avaient neutralisé les mis en cause au niveau de la cité de Belvédère. L’intervention musclée des forces de l’ordre avait permis au moment propice la délivrance de la victime des griffes des malfaiteurs en le faisant sortir du coffre du véhicule, informe-t-on. Un pistolet de calibre 9 mm fut découvert sur le siège arrière de la voiture à bord de la quelle se trouvaient les quatre personnes. Lors de l’enquête judiciaire, la victime a avoué avoir eu une relation amoureuse depuis trois années avec Sabrina, une parente de l’un des accusés. Celle-ci raconta toute l’histoire à sa tante qui à son tour demanda son fils Walid de rencontrer la victime pour lui dire d’arrêter de la voir et de l’importuner au téléphone du domicile. C’est en effet de là que le policier contacta Lamine pour le rencontrer dans le lieu du drame, révèle-t-on. Vers 10 h du soir de cette tragédie au lieudit Gasiot, la bande agressa la victime avant de l’emmener dans leur véhicule. L’affaire fut jugée selon la loi 291, 137 ,179 et 199 du code pénal. Durant le procès, le juge avait tenté d’avoir des précisions. Appelés à la barre, les détenus ont chacun donné une nouvelle version des faits, tout en niant en bloc l’acte d’agression et de kidnapping. Le policier, qui était le principal accusé dans l’affaire avait raconté qu’il était agressé par la victime et ses compagnons et qu’il n’avait menacé personne avec son arme de service. Le juge avait dit à l’adresse des prévenus : «Arrêtez Messieurs de prendre la justice comme ignorante, il y a dans ce dossier toutes les preuves contre vous et nous avons étudié plus d’une fois votre affaire alors ne me dites pas n’importe quoi !» Durant l’audience, il a été remarqué l’absence majeure du témoin oculaire et surtout de la victime qui est un élément important dans toute cette affaire. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a démontré les étapes correctes de la scène du drame mettant en cause toute la bande, exigeant ainsi une peine de dix ans contre eux. Les avocats, qui étaient nombreux dans ce procès, ont axé leurs plaidoiries sur le grand doute qui pèse dans le témoignage du témoin et les propos fictives de la victime dans le but de voir les quatre personnes en prison. Après les délibérations du jury, Charfi Walid a été condamné à deux années de prison alors que ses trois complices à une année seulement. Kidnaping d’enfants contre des rançons à Annaba De nos jours, le phénomène du kidnapping est devenu une monnaie courante dans la ville de Annaba et ses environs et la population annabie vit actuellement une immense peur et inquiétude, notamment les familles qui ont des enfants en bas âge. Le plus dramatique cas ce fut celui des deux petits enfants Ibrahim et Haroun âgés de 9 et 10 ans qui avaient été enlevés au bas de leurs immeubles UV 13 et 18 dans la ville Ali-Mendjeli à Constantine puis retrouvés plusieurs heures après morts l’un dans une valise et l’autre dans un sac en plastique à ordures. Par ailleurs, et selon les récentes informations dont nous disposons, c’est au lieudit  Kharaza, il avait été enlevé vers la fin du mois de février 2012 un petit enfant de 5 ans. La victime fut kidnappée dans des circonstances toujours inconnues. Ses parents avaient signalé sa disparition depuis déjà un bon moment mais les recherches entamées  pour trouver sa piste sont restés sans résultat. Au moins d’un mois déjà, selon des sources policières, le troisième enlèvement d’enfants commis au chef-lieu de la wilaya de Annaba après celui d’une petite fillette qui avait été enlevée tout près de son école, dans la même localité. Les services de sécurité avaient lancé des investigations dans le but de démanteler le réseau qui active dans cette dangereuse filière du nouveau banditisme à l’Est algérien. Le cas aussi du dénommé Aïssa H. originaire de Annaba qui a été victime du kidnapping de ses deux fils âgés de 5 et 6 ans par leur mère de nationalité tunisienne. Frappé d’un désarroi, le pauvre bonhomme se rendit en Tunisie pour déposer une plainte contre son ex-épouse. Il a été condamné par la justice à verser une pension alimentaire de 400 DT pour qu’il puisse voir seulement ses deux enfants. Le pauvre homme ne sait désormais plus comment faire pour voir ses fils ? Le même phénomène des enlèvements se poursuit. Un fait dramatique est aussi celui d’une famille aisée habitant la ville d’Annaba dont le fils âgé de 11 ans a échappé miraculeusement à une tentative de kidnapping en plein jour au cœur du centre ville à proximité de la salle de cinéma Ifriqiya. La victime, dont le père qui est connu dans le milieu des affaires, un riche entrepreneur, avait été en sortant de l’école accostée par quatre malfaiteurs armés de couteaux qui étaient à bord d’une voiture voulant l’enlever pour demander, selon l’enquête préliminaire, une rançon à son père. Le petit garçon accompagné par son camarade de classe en voyant ses ravisseurs qui voulaient l’attraper a traversé la route pour se sauver et c’est là qu’il fut renversé violemment par un véhicule lui occasionnant de graves blessures aux jambes. Les kidnappeurs avaient pris la fuite au moment de l’accident, nous informe-t-on. Les éléments du 7e arrondissement avaient aussitôt déclenché une enquête pour trouver la piste des présumés auteurs.

OKI FAOUZI
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