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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 20:43

 

Procès de Jean-Michel Baroche à Annaba

L’UN DES PROCÈS QUI AVAIT ÉTÉ TRAITÉ PAR LA JUSTICE DURANT L’ANNÉE 2013 AVAIT ÉTÉ CELUI L’AFFAIRE JEAN-MICHEL BAROCHE LORS D’UNE AUDIENCE OÙ L’ON NE VOYAIT QUE DES ROBES NOIRES.

Incroyable mais vrai, le procès qui avait eu lieu le jeudi 18 avril 2013 à la cour d’assises d’Annaba pour l’affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre dans la presse nationale et internationale s’est tenu en l’absence de la presse écrite des deux langues, des médias lourds et des agences de presse, notamment APS et AFP. Il n’y avait qu’une flopée de robes noires et un dispositif sécuritaire jamais vu auparavant. Le procureur général et le président du tribunal avaient choisi une option à huis clos valable que les journalistes qui ont été forcés de quitter la salle, laissant leurs places aux nombreux stagiaires et avocats qui n’ont aucun lien avec l’affaire en question. Des journalistes mécontents de cet état de fait inattendu du parquet se sont regroupés tous pour aller se plaindre au procureur général Sekki du tribunal criminel, les malchanceux sortaient avec une promesse de suspension du procès pour qu’ils assistent, hélas !, le portail avait été fermé. Bref, ce personnage étrange, Jean Michel Baroche, âgé de 68 ans, surnommé Abderrahim, de nationalité française, avait été un peu rassuré par ses quatre défenseurs à la barre dont un bâtonnier du barreau de Constantine et un Franco-Algérien du barreau de Paris. Sept personnes étaient impliquées avec le principal détenu, S. A., un ex-vice-président de l’APC, F. A. une attachée de presse du cabinet du wali, M. Y., un gynécologue, B. R., le chauffeur de Baroche, et d’autres médecins. Une vingtaine de témoins ont été appelés à la barre ainsi que six jeunes victimes dont deux mineurs dans cette scabreuse affaire de mœurs. Les faits avaient débuté dans la journée du 17 février 2012 lorsqu’une des victimes décida de dénoncer à la police les actes subis dans une villa située à la cité El-Mordjen 2, à Annaba. Elle n’était pas la seule à être violée, puisque 15 autres filles avaient connu le même sort de la part du Français qui utilisait des drogues dissoutes dans un verre de jus offert aux jeunes victimes avant d’être agressées sexuellement puis filmées. Plusieurs lourds chefs d’accusation avaient été retenus par la chambre du parquet : agression sexuelle sur mineure, viol sur mineures, usage de drogue, incitation à la débauche, détention et diffusion sur le web de vidéos à caractère immoral, création d’un lieu pour la débauche, aménagement d’un lieu pour la prostitution, infraction à la réglementation des changes et trafic d’influence. Des accusations lourdes que l’auteur des faits avait niées catégoriquement. Transfert illégal de devises Les enquêteurs de la police judiciaire avaient déterminé dans leur enquête plusieurs mouvements de transferts d’argent en euros sur le compte de Baroche via la Société Générale Algérie , une somme de 96 280 euros entre la période les mois de février 2012 et avril 2012, soit, indiquent les enquêteurs, 63 opérations de retrait avaient été effectuées par l’homme en question estimés à 96 141,70 euros. Cette somme, changée au marché noir pour un montant de 1,4 milliards de centimes, était selon toute vraisemblance le fruit de ventes de certaines productions mettant en œuvre de nombreuses filles de la ville et d’autres de Tunisie . Le journal Le Monde avait publié un papier sur cette affaire sous le titre «Jean-Michel Baroche, pédophile, proxénète emprisonné depuis une année en Algérie» veut rejouer une affaire similaire, celle de Florence Cassez, une Française qui avait été emprisonnée en Mexique pour enlèvement puis libérée grâce à son pays. Ce personnage était responsable de l’agence de mannequins Glamour Arabain Talent en Tunisie. A noter, enfin, qu’après délibérations très tardive, le jury avait condamné l'accusé principal à une peine criminelle de 7 ans assortie de 200 000 DA d'amende seulement alors que son chauffeur a écopé de 6 ans avec une amende de 200 000 DA, l'ex-vice président de l'APC 4 ans avec la même amende ; les autres ont bénéficié de peines d'une année et des relaxes, alors que le procureur général avait requis des peines allant de 3 à 10 ans de prison ferme.

OKI FAOUZI
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