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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 21:48

200 chômeurs de Sidi Amar manifestent pour être embauchés

 

Rien ne va plus au complexe sidérurgique d’El Hadjar qui n’a pas vécu pareille situation dramatique durant ces dix dernières années.

Les mois écoulés, il a été frappé par des actes de sabotage et de vol de pièces nécessaires pour son fonctionnement et son activité. Il était prévu en fin de mars dernier le redémarrage de ses hauts fourneaux mais devant les contraintes et actes de sabotage exécutés par des mains à l’intérieur, le complexe demeure toujours à l’arrêt sans aucune production. Dans la matinée d’hier plus de 200 chômeurs de la région de Sidi Amar qui sont tous résidents dans cette localité et presque tous inscrits dans l’agence d’emploi d’El Hadjar ont pris d’assaut l’entrée de l’usine et avec force, ils ont bloqué l’accès pour tous les travailleurs, véhicules et camions. Plusieurs d’entre eux furieux sont montés sur le grand portail menaçant de se suicider s’il n’a pas une solution à leur revendication sinon une promesse d’emploi dans la société en question, nous informe-t-on. Un doigt accusateur est pointé vers la direction générale du complexe l’accusant de les avoir écarter de la liste du recrutement de 300 nouveaux employés. «Nous sommes les jeunes prioritaires logiquement, nous habitons tous à quelques mètres de l’usine mais la direction recrute toujours les nouveaux issus des wilayas limitrophes de Annaba, nous sommes marginalisés», ont lancé les jeunes en colère. A l’heure actuelle, rien n’est avancée sur le taux d’exécution des travaux de réhabilitation du haut fourneau n°2, indiquent des syndicalistes. Or, le premier haut fourneau qui est à l’arrêt n’a pas fonctionné depuis de nombreuses années déjà et les deux aciéries à oxygène ne tournent plus depuis l’arrêt du haut fourneau n°2, a-t-on souligné. L’enveloppe financière dégagée de 400 millions de dollars dans le but de pouvoir arranger les choses en réhabilitant le haut fourneau n° 2 ainsi que ses installations avoisinantes pour arriver à une production d’acier de 1, 2 million de tonnes risque fortement d’offrir des résultats vraiment négatifs, avance-t-on auprès du complexe d’ores et déjà souffrant. Dans cette vision, il est à noter que le plan de modernisation d’ArcelorMittal prévoit notamment la réalisation d’une aciérie d’une capacité de un million de tonnes dans les années à venir. Malheureusement, pour ses besoins en matière d’acier, le pays continue d’importer pour 10 milliards de dollars alors que ces dernières années nous indiquent certains cadres de la société en question ont été une réelle chute de la production en matière d’acier en Algérie, alors, souligne-t-on, qu’avant l’instauration du système de partenariat avec les étrangers, le pays était classé leader africain et aujourd’hui, il est dépassé remarquablement par le Maroc qui produit près des 3 millions de tonnes. A ce sujet, il faut relever que le complexe avait à un moment donné enregistré sauf une fois une production estimée à 1,2 million de tonnes. Pour cause des multiples grèves socio-professionnelles qu’avait vécus l’usine et qui avaient entraînées un rendement qui depuis les dernières années tournaient entre 700 milles tonnes seulement offrant un vrai échec pour ce partenariat, nous informe-t-on. Les travailleurs, de leur côté, qui étaient il y a quelques années près de 18 000 ouvriers sont passés actuellement à 5 600 à cause de plusieurs départs en retraite anticipée qui ne furent pas remplacés par une main- d’œuvre fraîche. Selon des observateurs, les engagements tracés en matière de production n’ont jamais atteint les seuils projetés dans le plan de la reprise du complexe aussi l’ignorance capitale des prévisions d’embauche. Or, durant les années 80, le complexe sidérurgique d’El Hadjar, fleuron de l’industrie algérienne, en dépit de ses installations neuves et malgré les 22 500 travailleurs qui le faisaient tourner à la faveur de leur sueur juvénile n’avait jamais pu atteindre sa vitesse de production. Seulement, 750 000 tonnes d’acier sortaient annuellement de ses ateliers et pour cela cette situation réellement aléatoire imposait chaque fois à l’Etat d’éponger un manque à gagner énorme en renflouant les caisses de Sider à l’époque à coup de milliards de dinars. Telle fut la raison pour laquelle Sider au courant de 1997 avait conçu un plan de redressement interne PRI pour le sauvetage de la sidérurgie. Dix mille travailleurs furent sacrifiés sur l’autel de la compression d’effectifs où le holding Sidmet avaient mis en œuvre un plan de division de sider en 24 filiales sous prétexte que le complexe était un géant ingérable, révèle-t-on. Or, ce plan démesuré avait conduit donc Sider en quelques années vers la perte en lui occasionnant des dettes à hauteur de 60 milliards de dinars.

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