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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 23:20

Les trafiquants procèdent dans la discrétion à l’est du pays

Décidément les trafiquants de corail ne baissent jamais les bras devant les services de sécurité et c’est ce qui ressort des dernières déclarations faites récemment par le chef de la BRI d’Annaba. Les éléments de la brigade de recherche ont démantelé dans la première semaine d’octobre 2016 un important réseau spécialisé dans le trafic de corail activant de l’est du pays. Une cache qui contenait 6 kilos de corail brute a été retrouvée au niveau du oued Seybouse ainsi que 3 embarcations avec des moteurs marins et 30 bouteilles à air. Six membres des trafiquants ont été arrêtés par la police, tous originaires d’Annaba et El-Taref.

Selon les dernières informations recueillies auprès des services de sécurité de la wilaya, la brigade de gendarmerie d’El-Hadjar relevant du groupement territorial d’Annaba a effectué deux opérations distinctes en novembre 2015 sur la rive de Seybouse à Bouchir où les gendarmes munis d’un mandat de perquisition ont pu découvrir une quantité de 88, 631 kilos de corail emballée dans des cartons et prêtes à être acheminées vers la Tunisie dans deux domiciles des trafiquants qui activent dans la discrétion la plus totale, informe-t-on. A en croire des sources plausibles, les éléments de la gendarmerie de la wilaya d’El-Taref avaient réussi majestueusement grâce à des renseignements fiables à neutraliser une piste d’un vaste réseau de trafiquants de corail qui opèrent dans les localités de Ben M’Hidi, oued Bettah, El- Arsa, Oued Battah, cap Rosa et El-Kala relevant de la zone frontalière algéro- tunisienne. L’opération qui avait été menée en 24 heures du mois février 2013 quand la brigade d’El Kala avait tendu une sourcière sur la RN 88 de la localité Meleha à deux trafiquants qui étaient à bord d’une Renault Clio en possession de 40 kg de corail. Le mois d’août 2012 une opération qui avait été menée d’une main de maître par le commandement de l’état major avait duré trois jours d’investigations ayant conduit à une importante saisie de 100 kilos de corail rouge, 30 combinaisons de plongée sous-marine, 10 embarcations bien équipées pour ce fructueux trafic discret ainsi que des bouteilles d’oxygènes. La valeur estimée de cette grosse prise avait été évaluée à 10 milliards de centimes, nous a-t-on informé auprès de ces services. Le corail est une classe d’invertébrés marins ayant pour caractéristique commune un squelette externe calcaire ou corné et protecteur appelé corail. Les vrais coraux secrètent du carbonate de calcium et les récifs coralliens sont surexploités par les pécheurs. Dans ce volet il faut savoir qu’on pêche les coraux dans le but de les vendre pour en faire des bijoux de valeur. En outre, on se sert des coraux extraits des récifs afin de construire des maisons, des routes et aussi des chaux. Par ailleurs, il convient d’indiquer que ce produit noble contient un écran solaire naturel soit un acide aminé rare. Or, ce dernier existe particulièrement dans les profondeurs du littoral de la zone très riche de la wilaya d’El-Taref « El-Kala». A cet effet, l’on indique que les matières nobles à savoir le corail et la bruyère sont exploitées et transformés en multiples produits artisanaux. Cette matière précieuse est notamment localisée tout le long du littoral calois et sa qualité a largement dépassé nos frontières. La raison pour laquelle la ville d’El-Kala est appelée la capitale du corail. La matière est localement par la société méditerranéenne de pêche et de transformation du corail en parures, colliers, bracelets, boucles d’oreilles, bagues, cornes. Cette société exporte ses produits en Italie et aux pays de Golf. la deuxième matière précieuse qui est la bruyère nommée localement Bouhaddad est exploitée par la SARL Essbassa, une société privée qui était une ex-unité étatique connue mondialement par une variété de 164 modèles exportés en Italie, États-Unis, Espagne et la France. La seconde coopérative « Arts et traditions » est spécialisée dans la sculpture sur la bruyère. A titre illustratif, nous citerons le socle, le poudrier, le plumier. Selon toute vraisemblance, la mer d’El Kala renferme d’importants gisements coralliens. D’après les indications de la direction de la pêche de la wilaya d’El Taref, l’extraction remonte au début de l’année 1970 jusqu’au mois d’octobre 2000 où elle avait été officiellement interdite par le gouvernement algérien. En tout état de cause, le corail au large d’El Kala avait subi une exploitation réellement forcenée de plusieurs amateurs aveuglés par le gain rapide et facile en étroite collaboration avec des pêcheurs étrangers à savoir Tunisiens et Italiens exerçant d’ores et déjà clandestinement sur les côtes algériennes. Devant cet état de fait, la garde côtière avait été renforcée ces dernières années pour protéger cette grande richesse naturelles de ces redoutables exploitants décidés à aller jusqu’au bout de leur trafic. De ce fait de nombreuses arrestations avaient eu lieu durant ces derniers mois dans ce vaste littoral et grâce à la vigilance des brigades de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’El Taref, de Ben M’hidi et de Berrihane. Selon certains armateurs questionnés à ce sujet, l’on apprend que le trafic du corail n’a jamais cessé dans le milieu des trafiquants qui activent toujours avec une totale discrétion et dans l’ombre. Il va sans dire que les barons du corail qui avaient pu faire des fortunes en détruisant le patrimoine national utilisent encore des réseaux mafieux dotés de moyens sophistiqués pour l’extraction, le transit ainsi que l’écoulement de la matière précieuse. Il faut savoir que le kilo du corail brut vaut plus de 100 millions de centimes d’après la qualité, souligne-t-on. Une minutieuse et profonde enquête avait été menée dernièrement par les éléments de la police judiciaire de la ville d’El Kala grâce à des renseignements fiables récoltés sur ce trafic qui prend des proportions alarmantes et dans laquelle les investigations des enquêteurs avaient avec un mandat de perquisition délivré par la justice conduit à une importante saisie de 42 kilos de corail dissimulée dans la cité de Jilassa à El Kala, nous informent de sources policières. Selon nos informations, le présumé auteur est un des trafiquants qui était versé dans ce créneau très rentable, la marchandise récupérée est indique-t-on estimée à une valeur de 500 millions de centimes. Connu depuis la préhistoire, le corail était déjà utilisé par les Egyptiens, les Grecs et les Romains pour l’utiliser dans des objets et des bijoux. Au Moyen âge, ce précieux produit était aussi un objet considéré comme une croyance pour les Tibétains et les Indiens d’Amérique, pour qui c’était une pierre sacrée qui symbolisait l’énergie de la force vitale celle qui protège du mauvais oeil. Or, les coraux sont parfois solitaires mais trop souvent ils forment des colonies. Ainsi, les récifs coralliens naissent de l’accumulation des madrépores et certains sont vieux de 5 000 ans. Ils se développent généralement dans les zones peu profondes des mers chaudes. Le corail meurt en dessous de 29° et en dessous de 18°. Une livraison de 135 kg de corail était sur le point de passer en Tunisie Il faut savoir aussi qu’il existe aujourd’hui 80 pays dits coralliens dont la France et l’Australie où se trouve le plus long massif corallien de la planète : la grande barrière de coraux d’une longueur de 2 000 kilomètres et d’une largeur maximale de 72 kilomètres. Ce récif est situé au nord-est de ce pays. Le principal ennemi du corail reste l’homme, c’est notamment lui par ses activités qui est à l’origine de la destruction du plus grand nombre des récifs coralliens dans le monde. Des estimations font état de 70% du pourcentage des récifs qui seront détruits par les activités humaines dans les années à venir. Des essais nucléaires avaient été faites en 1997 par la France dans le pacifique et qui apprend-on avaient endommagé l’écosystème et les coraux. En effet les trafiquants professionnels choisissent toujours des lieux loin des regards humains afin de procéder à l’exploitation de cette richesse en payant une main d’œuvre algérienne apte pour les opérations. Dans cette optique il y’a lieu d’indiquer que les braconniers étrangers « Tunisiens et Italiens » ont vraisemblablement réussi à créer une vaste organisation composée de trafiquants algériens ayant pour mission de faire parvenir le corail en Italie puisque les côtes françaises, tunisiennes et italiennes sont dépourvues de cette valeureuse matière corallifère. A ce sujet il est impératif de souligner que le décret exécutif n°9/5-323 du 10/95 stipule que : « les zones d’exploitation des ressources coralliennes ne doivent pas être exploitées plus de cinq ans consécutifs après ce délai, elles sont interdites à l’exploitation pour une période de quinze années pour permettre leur régénération naturelle» «c’est depuis 1997, la date où les Italiens étaient obligés de cesser leurs activités d’exploitation face à l’interdiction promulguée par la loi algérienne en 2000. (A suivre)

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