TURQUIE

Six navires cargo transportant des armes pour l’EI recherchés

Les agences de renseignement européennes se sont lancées actuellement à la recherche en Méditerranée, de six navires cargo partis d'un port turc à la mi-mai. Les porte-conteneurs transporteraient des armes en Libye pour les militants de l'Etat islamique (EI, Daech). Selon des informations sûres, Il s'agit de navires cargo transportant plus de 10.000 tonnes de fret. Parmi eux, on compte deux porte-conteneurs battant pavillon turc et libérien, trois bateaux sous les drapeaux du Panama, de la Bolivie et de la Tanzanie et un navire de transport de bovins enregistré aux Comores, rapporte un média citant les services secrets proche-orientaux.

Des services de renseignements européens croient que chaque navire cache des armes légères type Kalachnikovs. Les services secrets estiment qu'en plus des six navires recherchés il y en aurait d'autres qui seraient partis des ports turcs et auraient échappé à l'attention des agences de renseignements.
Soulignons que la poursuite des navires en mer est compliquée par le fait qu'après avoir quitté le port turc tous les navires auraient désactivé leur GPS et n'enverraient plus de signaux radar.
Les agences de renseignements ne savent pas qui se cache derrière ces navires, soit les services secrets turcs ou le gouvernement mais l’Etat islamique serait leur destination finale puisque une assistance en Turquie a été de mèche au moment du départ des navires chargés d’armes, informe-t-on.

La Libye reçoit des armes pour sa lutte contre Daech
Selon toute vraisemblance, les deux puissances militaires, la Russie et les Etats-Unis, se sont mises d’accord pour relancer les fournitures d'armes aux autorités libyennes, qui promettent d'engager des mesures urgentes pour combattre la menace croissante de l’État islamique en l’occurrence les groupes djihadistes armés. Après le renversement du régime de Mouamar El Khadafi et l'adoption d'un embargo sur les armes vis-à-vis de Tripoli, la Russie et l'Occident continuent de chercher de nouvelles solutions pour coopérer sur ce dossier afin d'empêcher l'apparition d'un nouvel avant-poste terroriste dans la région.
Or, la croissance des groupes armés dans le pays représente une menace particulière pour l'Europe les djihadistes ont aussi le contrôle sur le flux des réfugiés partant en Italie depuis le littoral libyen et peuvent envoyer vers l'UE leurs combattants en les faisant passer pour des migrants pacifiques. Certains experts occidentaux de la lutte antiterroriste estiment toutefois que les islamistes radicaux n'ont pas encore réussi à s'enraciner en Libye aussi profondément qu'en Syrie ou en Irak.

La plupart des extrémistes de l'État islamique qui se battent sur le front libyen sont en effet des ressortissants d'autres pays. Disposant d'effectifs limités, les islamistes se sont longtemps gardés d'engager des offensives dans les profondeurs du pays, préférant renforcer leur avant-poste autour de Syrte. L'opération antiterroriste menée en Syrie et en Irak par la Russie et la coalition internationale menée par les USA a poussé de nombreux terroristes à quitter le Moyen-Orient pour se rendre en Afrique du Nord.